Résistance à Grand Reng - G77

Quelques généralités sur la Résistance

Le Front de l'indépendance (FI) est un mouvement de la Résistance intérieur belge fondé en mars 1941 par le docteur Albert Marteaux (communiste), l'abbé André Boland et Fernand Demany (communiste).
Le but de cette organisation était de réunir les Belges résistants de toutes opinions et tendances, toutefois le seul parti politique qui y adhéra en tant que tel fut le Parti Communiste Belge. En 1942-1943, le Front de l'Indépendance fut à l'origine de la mission de Victor Martin à Auschwitz. Ce sociologue revint avec un rapport sur le sort des Juifs déportés de Belgique qui permit à la Résistance belge de prendre conscience de la signification exacte des déportations. Trois mille enfants juifs furent ainsi cachés et sauvés en Belgique par une population compatissante.
Pendant la guerre, le comité national du Front de l'indépendance réunit des représentants d'un grand nombre d'organisations résistantes telles que : les Partisans armés (PA), les Milices patriotiques (MP), Solidarité , les Comités de lutte syndicale, Wallonie libre, le Comité de Défense des Juifs, LOMO (Professeurs de l’enseignement moyen officiel en Flandre), le journal clandestin Front, l'Osterreichische Freiheitsfront, une organisation antifasciste créée à Bruxelles par des réfugiés communistes autrichiens et allemands.
Grâce à ces diverses organisations, le Front de l'indépendance met en place des opérations de sabotage, des chaînes d'évasion, un service de faux documents, et diffuse deux cent cinquante publications clandestines différentes. Cet aspect essentiel de la guerre, la guerre de l'information, trouva une forme d'aboutissement dans la publication par le Front de l'indépendance, le 9 novembre 1943, du Faux Soir.



Les principaux chefs de ces mouvements étaient:
Dewilde Sylvain et Huart Marc pour le Front de l’Indépendance. Grâce à ces diverses organisations, le Front de l'indépendance met en place des opérations de sabotage, des chaînes d'évasions, un service de faux documents, et diffuse deux cent cinquante publications clandestines différentes. Derwiduée Arille pour le Mouvement National belge.
Parée Joseph pour le Service Secret Socrate.
Lecocq Robert pour le Groupe G. ou Groupe Général de Sabotage de Belgique (le groupe dont faisait partie ceux de Grand Reng portait le numéro 77)
Ces groupements rassemblaient environ deux cents résistants. Devant la force grandissante de la Résistance, les Allemands, décidèrent de passer aux représailles. On sabotait les voies de chemin de fer.
Les Allemands placèrent des otages belges dans les convois : Le docteur M. Denamur, M. Crucifix, Directeur de l'Ecole Moyenne de l'Etat ou garçons, M. Parée, Secrétaire communal, M. Duquesne M., conducteur des travaux de la ville durent accompagner les trains d’Allemands sur diverses lignes.







En 1942, un petit groupe d'anciens étudiants issus de l'Université de Bruxelles, à l'instigation d'André Wendelen, ancien étudiant, décide de créer une première cellule de sabotage et un premier comité de réception qui assumerait la responsabilité des parachutages de matériel et d'hommes. Bientôt quelques professeurs (notamment Jean Lameere et Pierre Baudoux) vont rejoindre le groupe en devenir.
Au départ, encore un groupuscule intellectuel mais c'est grâce à ces intellectuels que rien ou presque rien n'y sera improvisé. Ni les études théoriques ni les confrontations interminables ne seront évitées.
C'est dans leur cadre que Jean Burgers révèle ses qualités de chef. Bientôt, des centaines de gens de tous les horizons vont venir étoffer les effectifs du groupe.




JEAN BURGERS (Schaerbeek 1917 – Buchenwald 1944) Le fondateur du « Groupe G (spécialisé dans le sabotage)
Après Breendonk (17.3 – 6.5.1944 ), il est déporté à Buchenwald où il est pendu le 5.9.1944.



Jean Burgers sera donc le fondateur et l'organisateur du groupe G, il en sera le premier commandant national. Burgers choisira le nom de Fernand Gérard comme nom de guerre, ce qui donnera son nom à l'organisation : Groupe Gérard d’abord qui deviendra enfin le Groupe G(érard)





Le groupe G va s’entourer toute la guerre d’un épais mystère pour se protéger de l’ennemi. Tout ce que l’on sait de lui à cette époque, c’est que c’est un mouvement de résistance. Dans les plans du G figurait surtout le sabotage des installations servant à l’ennemi, mais seulement à un moment soigneusement choisi en fonction d’un débarquement allié, moment où la coordination des actions sera le plus efficace pour la suite des évènements. Le Groupe G n'a cependant jamais aimé être considéré uniquement comme un groupe de sabotage, encore moins comme un groupe de terroristes - selon la terminologie de l’occupant - car ses objectifs étaient toujours bien ciblés. Ses membres sont armés, non pour se livrer à la guérilla contre l’occupant mais bien pour se défendre et pour protéger et mener à bien les opérations de sabotage.
Mais les Allemands ne sont pas inactifs. Jean Burgers est arrêté en mars 1944 en même temps que d’autres responsables du groupe. En vain les Allemands tenteront-ils de le faire parler et il subira les camps de Brendonk et de Buchenwald, pour finalement être pendu dans ce dernier camp après un long supplice en septembre 1944. Il était âgé de 27 ans.
Le plus remarquable est que les divers coups durs qui ont frappé le Groupe G ne sont jamais parvenus à le désorganiser ni à détruire l’esprit qui l’anime. Le successeur de Jean Burgers, Robert Leclercq, était professeur à Morlanwelz, dans le Hainaut, au début de l’occupation et avait été intégré très rapidement à la direction du groupe.

Organisations clandestines de la Résistance en Belgique

Nommée Armée secrète mise sur pied dès août 1940 par le colonel de réserve Robert Lentz et par le commandant Charles Claser.
D’autres groupes de résistants existent mais ceux qui nous occupent pour Grand Reng sont:
le Groupe G.77. et le Réseau Comète
La ligne commençait à Bruxelles où les hommes étaient nourris, vêtus et recevaient de faux papiers d'identité avant d'être cachés. Le réseau les guidait ensuite vers le sud par la France occupée jusqu'en Espagne neutre et Gibraltar (sous contrôle britannique).




Grand Reng fut "libéré" le 3 septembre 1944, cependant les représailles des fuyards continuèrent, tout comme Roland Dever. Alfred Degousée se rendait dans les bois occupés encore par des allemands, il voulait venger un ami qui venait d'être fusillé par des nazis, il perdit malheureusement la vie le 04 sept 1944 au lieu dit « La Salmagne » . Alfred reçut une rafale de mitraillette qui le coupa presque en deux.



Extraits du livre «MESSAGE POUR PHILOMENE» Auteur : A.L.A. Beeken – 1948 – Edition du Métro





Comme vous pouvez le voir sur cette photo nous retrouvons des Résistants de Grand Reng dont le papa de Paulette Huart, sa maman Jouniaux J. faisait aussi partie de la résistance.

L'administrateur du site tient à remercier Mme Paulette Huart épouse Corric Michel ainsi que Mr.Michel Foulart de Grand Reng pour leurs recherches et l'autorisation de la mise en ligne du texte et des illustrations.