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Salopettes, bérets, ceinturons, cartouchières, brassards, et écussons avec la tête de lion
pour l’armée secrète A.S. 30 sous les ordres du commandant l’Abbé Dropsy et de Gilbert Lagneau.

Les douze premiers équipements complets: salopettes, bérets, ceinturons, cartouchières et les rouleaux d’insignes avec la tête de lion ont été parachutés en provenance d’Angleterre vers le milieu de l’année 1943.
Parmi les résistants d’Anvaing, il y avait Sady Van de Hende qui était le fils d’un des directeurs de l’usine textile dénommée Lanital, usine située le long de la route Leuze-Renaix à Anvaing.
Cette usine était la succursale de la même firme située à Eine près d'Audenarde et dirigée par les frères Van de Hende.
Sady ayant été blessé gravement dans sa jeunesse lors d’un accident de chasse, ayant de grandes difficultés pour se déplacer et de ce fait ne pouvant pas collaborer aux différents sabotages, avait été recruté par Gilbert Lagneau.
Connaissant l’anglais il traduisait les conversations entre les aviateurs Alliés et les responsables de l’A.S. pour la région.
Il fut également le chauffeur d’une des voitures de l'A.S.
A la demande de ses chefs, il pria son père et peut-être aussi ses oncles, de préparer les tissus devant servir à la confection des salopettes en toile de lin très rugueuses.
Pour la région d’Anvaing, deux épouses de résistants, mesdames Flore Burgue et Elise Simonart se sont chargées de la confection de ces salopettes.
Pour ce qui est des brassards, le mari de Flore Burgue, Léon Van Velde, résistant armé et secrétaire faisant fonction à l’administration communale d’Anvaing durant la guerre, avait reçu l’ordre de faire la distribution des brassards confectionnés uniquement par son épouse.
Cette distribution devait être enregistrée dans un registre secret avec l’identité du détenteur qui recevait en même temps un n° d’affiliation.
Il s’agissait d’un ordre de Gilbert Lagneau qui seul donnait l’autorisation d’obtention dudit brassard.
Pour en terminer, je dirais que ce que je viens d'écrire ne contredira aucun autre récit car d'un groupement à l'autre les choses se passaient différemment. Chaque groupe ayant ses propres méthodes.
Ce qui précède n'est donc valable que pour le secteur d'Anvaing, Forest, Frasnes et les environs.
D’autant plus que dans le secteur il y avait également le réseau Maxence (de Roger Cantraine) qui travaillait seul, mais collaborait avec le réseau de Lagneau pour certains sabotages.

Résistant portant une salopette anglaise.

Ceinturon parachuté avec les équipements

Brassard, écusson collé et cousu.

Vue intérieure du brassard étiquette collée et cousue