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Rss William UGEUX



Issu d’une famille catholique de sept enfants, William Ugeux est né le 22 février 1909 à Bruxelles. Après avoir terminé ses études secondaires au collège Saint Martin, il a entamé en 1929 des études à l'Université de Saint-Louis à Bruxelles. Ses idées pacifistes qu’il n’hésite pas à exprimer lui valent d’être écarté temporairement de l’université. Il a obtenu son doctorat de droit en 1934, mais il n’exerce la profession d’avocat que très brièvement et s’oriente vers le journalisme. Suite à cette reconversion, le cardinal Van Roey le place à la tête du journal Le XX° Siècle . William est resté rédacteur en chef de ce journal jusqu’en 1940, lorsque la guerre éclate en Belgique. En 1941, il a pris la direction du service de renseignement Zéro, groupe de résistance belge comportant une branche française et en contact avec les services de renseignement britanniques et le gouvernement belge exilé à Londres. Ce groupe participait à des actions de sabotage, d'évasion vers le Royaume-Uni, de transfert de renseignements, de création de faux papiers, et surtout à la diffusion de la presse clandestine : La Libre Belgique, journal interdit par les autorités occupantes à l’époque, dont William prend la tête en 1942. Figure importante du groupe Zéro, William a participé à de nombreuses actions de résistance. Ainsi, en juillet 1942, deux mois après l’arrestation de Louise de Landsheere, il s’est rendu à Londres pour conclure des arrangements secrets avec le gouvernement belge. Puis, en 1943, il a pris part à la mise en place d’un plan d’évasion vers l’Espagne : la traversée des Pyrénées grâce au téléphérique de la scierie de Mendive (passage de l’Iraty), dont seuls les proches collaborateurs de William et les ingénieurs de la scierie connaissent l’existence. Le groupe est ensuite menacé par la traque de la Gestapo. Par conséquent, William a décidé de se réfugier à Grenoble, puis en Espagne. Durant cette période, grâce à sa bonne connaissance du terrain, il est devenu directeur général du Service de Renseignements et d'Actions (SRA) pour les territoires occupés. Jamais arrêté durant sa carrière de résistant, contrairement à Louise, il est devenu secrétaire général du Ministère de l'information à la fin de guerre jusqu'en 1947. Il a également collaboré à de nombreux journaux tels que: la Cité, la Relève, la Revue Nouvelle. Il a écrit de nombreux ouvrages afin de ne pas oublier la guerre mais aussi pour rendre hommage à de nombreux résistants morts en voulant défendre leur pays. Ainsi, ‘’Histoires de Résistants’’ reprend des anecdotes sur des héros de la guerre. En 1989, le roi Baudouin lui décerne le titre de Comte suite à ses diverses actions de résistance. Il décède le 13 octobre 1997, à l'âge de 88 ans.



William Ugeux et le "Service Zéro"


Après le début de la Deuxième Guerre Mondiale, le gouvernement belge s’exile à Londres afin d’échapper à l’occupant allemand. En parallèle, de multiples réseaux de résistance voient le jour, comme le "Service Zéro" dont William Ugeux prendra la tête.

Comment a-t-il pris la tête de ce réseau ?


À vrai dire, William Ugeux n’était pas au courant de l’existence de ce groupe. Fernand Kerkhofs était chef de ce réseau. Alors que des menaces pèsent sur celui-ci, Fernand fit des confidences sur le groupe à William pour ensuite partir pour Londres afin d’être en sécurité. Les autorités belges ont trouvé en Ugeux le remplaçant de Fernand. Une fois à la tête de ce groupe, comment William Ugeux va-t-il réagir ? Il vivait énormément dans la peur et prenait beaucoup de précautions. Ainsi à chaque réunion, il ne se présentait pas en tant que chef mais en tant qu’envoyé du chef. De plus, le groupe était secret et les membres ne se connaissaient pas entre eux, si bien que William Ugeux lui-même ignorait le nombre de membres.
Le "Service Zéro" était un service de renseignements qui recevait des instructions de la part de Londres et du gouvernement belge. C’est pour cette raison, qu’en 1942, William Ugeux décide de se rendre à Londres.
Comment s’est-il exilé ? Pour cela, il a dû passer par le sud de la France : la France libre de Pétain. Sa première étape est Lyon où il a rencontré sa femme qu’il n’avait plus vue depuis des semaines. Il est ensuite passé par Barcelone pour enfin rejoindre Lisbonne. De là, il prend le bateau jusqu’à Bristol. Il voit les autorités et on le largue en avion en France avec une valise contenant de l’argent pour les différents groupes de résistance. Rôle du Service Zéro : Le « Service Zéro » a joué un rôle important dans l’élaboration de La Libre Belgique clandestine. Le groupe donnait des informations au journal et il distribuait la Libre. Après l’arrestation des créateurs de ce journal, les responsables ont demandé à William Ugeux d’en prendre la tête puisque celui-ci avait déjà travaillé pour le journal Le Vingtième Siècle avant la guerre. Énormément de personnes travaillaient sur ce journal malgré les nombreux risques. À la fin de la guerre, le journal était tiré à plus de 40 000 exemplaires. Ce quotidien a donc connu un grand succès malgré le grand coût en vies humaines. En 1943, William est reparti à Londres et y est resté jusqu’à la fin de la guerre. À la libération de Bruxelles en 1944, il est rentré en Belgique où il a reçu une mission du gouvernement : relancer la presse belge.
Source Internet :
https://www.auschwitz.be/images/train_1000/expo_valises-miroirs/William%20Ugeux%20Livret.pdf
Source iconographique :
http://www.cegesoma.be/cms/index_fr.php?article=1820

 
 
Note: 5
(1 note)
Ecrit par: prosper, Le: 31/12/18


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